Pensées de Claude Adrien HELVETIUS
Claude Adrien HELVETIUS (1715-1771)
Philosophe, grand penseur des Lumières, ami de Voltaire et de Montesquieu, dont les œuvres majeures sont « De l’Homme » et « de l’Esprit » ce dernier ouvrage lui valut une condamnation et son livre a été brûlé sur la place publique.
Il en sera profondément blessé et se retirera dans son château de Voré à Rémalard dans l'Orne.
Extraits de pensées et réflexions sur l’homme.
Les hommes laids en général, ont plus d’esprit, parce qu’ils ont eu moins d'occasion de plaisirs et plus de temps pour étudier.(XII)
Dans un temps de malheur on aime plus la vertu que l’esprit, parce qu’on en a plus de besoin et non pas, comme on dit, parce qu’elle vaut mieux. C’est toujours nos besoins qui nous font préférer une chose à l’autre. (XXVI)
Il y a des gens qu’il faut étourdir pour les persuader. (XXXII)
Un sage jouit des plaisirs, et s’en passe, comme on fait des fruits en hiver. (XXIV)
L’humanité est un sentiment réfléchi, l’éducation seule le développe et le fortifie. (XXXV)
Il y a peu d’amis à toute épreuve. Tel pour nous a risqué sa fortune qui ne risquerait pas un ridicule (LXIX) Tout ce qui ne sert pas à la postérité est inutile dans l’Histoire. (LXXIX)
Les grands et surtout les ministres ont trop de besoins pour donner à l’inclination. Ils préfèrent des sots protégés à des gens d’esprit qui leur plairaient davantage. (LXXXIII)
Tous les évènements sont liés, une forêt du nord abattue change les vents, les moissons, les arts de ce pays, les mœurs et le gouvernement. Nous ne voyons pas toutes ces chaînes dont le premier chainon est dans l’éternité. (LXXXVII)
Merci à Michèle pour ce petit billet...