"La maison Golden" Salman RUSHDIE
Un livre qui me laisse perplexe. J’aurai pu m’y attacher, l’apprécier, et pourtant heureux de l’avoir terminé. L’auteur, nous raconte un destin de façon originale, mais simultanément noie le lecteur dans une multitude de références, nous laissant la sensation d’entrer dans une belle pièce malheureusement dénaturée par un papier peint très chargé.
« Oui je souffre d’hyperbole. C’est une maladie que j’avais déjà et pour laquelle je me soigne, mais il peut arriver qu’un paranoïaque soit réellement poursuivi, il peut arriver que le monde soir plus extrême, plus exagéré plus hyperboliquement infernal que n’importe quel hyperboliste infernal, dans ses pires moments. »
Néron Golden, un homme très riche, s’installe aux Etats Unis avec ses trois fils et sa nouvelle compagne, voisin d’un cinéaste qui s'intéresse à lui. D’où vient Néron ? comment a-t-il fait fortune, ses fils aux prénoms de héros tirés de l’antiquité fascine le cinéaste qui fait connaissance de Néron et qui finira par s’installer chez lui.
« Les fictions qu’un homme raconte à son propos le révèle mieux qu’un récit véridique ne pourrait. »
A partir de ces personnages, l’histoire de Néron devient la construction d’un film sur Néron et ses fils, sa nouvelle femme et son quatrième « fils ». Le livre qui devient une caméra narre l’histoire de Néron, son ascension, son exil, sa chute. Néron comme prénom en dit long sur la personnalité de notre héros.
« Une vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue, dit Socrate avant de boire la ciguë, mais cet examen, je l’ai toujours pensé, doit être un examen de soi par soi-même, autonome, comme devrait l’être un véritable individu, ne comptant sur aucun homme pour trouver explications ou absolution. »
L’auteur fait débuter son récit au moment de l’investiture de B Obama considéré comme un espoir, puis se termine sous la menace de l’élection de D Trump appelé par l’auteur le « joker ».
De nombreuses références à l’Amérique qui désoriente le lecteur n’ayant pas ce type de culture. Difficile de dire si c’est un bon ou mauvais livre, ce sera en fonction du ressenti du lecteur, mais une chose est certaine il faut s’appliquer, être constant, pour s’embarquer dans ce voyage proposé par Salman RUSHDIE.