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18 mars 2021

Série philosophies antiques: EPICURE " Lettre à Ménécée"

 

EPICURE (2)

La Lettre à MENECEE est une lettre écrite par ÉPICURE à son disciple MENECEE. Le texte résume la doctrine éthique d'ÉPICURE et traite de la recherche du bonheur.

« Qu’on ne remette pas la philosophie à plus tard parce qu’on est jeune, et qu’on ne se lasse pas de philosopher parce qu’on se trouve être vieux. »

Cette pensée est très forte, nous devons toujours philosopher puisque que cela signifie aimer la sagesse c’est une quête continuelle et indispensable. Il n’est en effet, pour personne ni trop tôt ni trop tard lorsqu’il s’agit d’assurer la santé de l’esprit. 

« Accoutume toi à considérer que la mort n’est rien pour nous, puisque tout bien et tout mal sont contenus dans la sensation, or la mort est privation de sensation. »

« Ainsi, rien de personnel ne subsiste après la mort. Il n’y a donc véritablement rien à craindre, ni de la mort elle-même, ni de nos imaginaires enfers »

Tout cela reste théorie, il faut donc s’approprier l’idée, car c’est vivant que nous craignons la mort, la peur de l’inconnu, du néant, ou d’un jugement. Notre finitude est notre peur. ÉPICURE nous propose de dépasser cette peur par la raison.

La mort qui n'est rien, le plaisir qui est tout.

« C’est en effet quand nous souffrons de l’absence de plaisir que nous avons besoin de plaisir, mais quand nous ne souffrons pas, nous n’avons plus besoin du plaisir. Et nous considérons que beaucoup de souffrances l’emportent sur des plaisirs, chaque fois que, pour nous, un plaisir plus grand vient à la suite des souffrances que l’on a longtemps endurées. Ainsi, tout plaisir parce qu’il a une nature qui nous est appropriée, est un bien, et pourtant tout plaisir n’est pas à choisir. »

L’absence de souffrance est le premier des plaisirs et nous n’en sommes pas conscients la plupart du temps. Si un plaisir doit occasionner plus de mal que de bien alors il faut l’éviter.

« De même toute souffrance n’est pas toujours par nature à refuser. Car les saveurs simples apportent un plaisir égal à un régime d’abondance quand on a supprimé toute la souffrance qui résulte du manque et du pain et de l’eau procurent le plaisir le plus élevé lorsqu’on s’en procure alors qu’on en manque. »

Voilà qui illustre parfaitement notre propos précèdent. Pourquoi nous inventer quantités de plaisirs inutiles, voire toxiques ?

« Or le principe de tout cela et le plus grand bien est la prudence. »

Certains diront que trop de prudence empêche tout acte de dépassement, c’est vrai. Mais cela dépends de quels genres d’actes nous parlons. Un homme courageux qui se jette à l’eau pour sauver quelqu’un fait fi du principe de prudence à juste raison. Un homme qui veut sauter en parachute pour connaitre des sensations n’applique pas le principe de prudence et risque sa vie pour rien d’important. Il y a quantité d’exemples dans la vie ou l’homme sage décidera différemment de l’homme ordinaire.

Parmi les désirs il y en plusieurs à distinguer : les désirs naturels, la satisfaction des besoins vitaux, les désirs liés à la recherche du bonheur, l’absence de douleur, la philosophie, l’amitié, et les plaisirs non nécessaires, le désir sexuel, la recherche de gloire, de fortune.

L’homme bien sur cherchera à obtenir tous ces plaisirs et c’est ainsi d’ailleurs qu’il attirera plus de souffrances. La sagesse vient avec l’âge, pas toujours car des abandons se font naturellement et apaisent en éteignant le désir.

« Tout plaisir est l’exclusion de toute douleur. Tout plaisir est un bien donc tout plaisir devrait être à choisir, pourtant tout plaisir ne doit pas être choisi »

Le plaisir selon ÉPICURE est le plaisir dit constitutif, celui qui montre que nous sommes vivants, donc en quête de plaisirs contingents. A contrario des plaisirs dits stables dans la durée, qui in fine pourraient être appelés bonheur, mais qui ne peuvent être permanents.

Tout n’est qu’équilibre et déséquilibre. Cette idée, conception atomistique d’ÉPICURE est physique. Quand la douleur cesse l’équilibre est de retour. C’est une philosophie très pragmatique qui nous apprend d’une part à gérer les plaisirs, et d’autre part à jouir de ceux qu’on oublient, la santé par exemple. Le plaisir en mouvement génère de la douleur, le plaisir en repos non.

EPICURE est un philosophe atomiste, pour lui il n’y a que de la matière et des vides, proche d’une philosophie bouddhiste.

La représentation du divin chez ÉPICURE revêt plusieurs variantes.

La représentation mentale du divin atteste son existence.

La notion de divin est en nous par nature parce que nous recevons des images des dieux, là aussi la représentation atteste l’existence.

Dans l’esprit épicurien, les dieux sont considérés comme incorruptibles car éternel, or ce qui est éternel ne commence ni ne cesse donc le divin existe.

Et ce qui est paradoxale c’est que sa conception philosophique de la mort se traduit par la mort de l’âme et du corps se situant dans un athéisme assumé. Mais, il ne résoud pas pour autant la question métaphysique: pourquoi quelque chose plutôt que rien ?

EPICUREEpicure

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Commentaires
J
Bonjour, j'ai lu plusieurs fois cette Lettre à Ménécée dans cette traduction.<br /> <br /> Merci pour les citations.<br /> <br /> J'ai aussi trouvé dans cette philosophie des relents de Bouddhisme que, pratiquant la méditation zen de longue date, j'approuve en bonne part. Et, plus difficile, que j'essaie de mettre en pratique.
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