"Tortilla Flat" John STEINBECK
Tortilla Flat est présenté comme un roman plus léger, plus gaie, mais ce n’est à mon sens pas le cas.
« C’est l’histoire de Danny, des amis de Danny, et de la maison de Danny » qui narre le quotidien d’une poignée d’amis vivant hors de la société à Monterey dans un quartier Tortilla Flat.
« DANNY est un paisano qu’est-ce qu’un paisano ? C’est un mélange de sang espagnol, indien, mexicain, avec des assortiments caucasien. »
Danny destiné à la rue et la pauvreté absolue, reçoit en héritage deux maisons. Il décide d’en louer une à son ami PILLON sans loyer vraiment !
« Il est impossible de savoir si DANNY s’attendait à toucher un loyer, ni si PILLON avait l’intention d’en payer un. Si tel était le cas, ils allaient tous les deux au-devant d’une déception. DANNY ne réclama jamais rien et PILLON n’offrit pas davantage. »
Finalement cette maison brulera par l’inconséquence de PILLON et ses amis, et tous viendront s’installer chez DANNY. Aucuns ne travaillent, ils se laissent vivre, insouciant, hors des réalités. C’est le roman de l’antimatérialisme, seuls primes les rapports humains du moment, une solidarité de la pauvreté, de la marginalité. La vie de DANNY et ses amis semble ne pas avoir de sens, nihilisme qui ira à son terme.
Les thèmes de l’amitié, de la solidarité, de la déconstruction, se retrouvent également dans le roman « des souris et des hommes ». Un roman philosophique et spirituel.