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  • Je vous propose mes diverses lectures sur des thématiques étendues : littérature, philosophie, histoire, poésie, à partir de 2015 également politique, sociologie, et des réflexions sur des thèmes d'actualité.
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16 juillet 2012

"L'idiot" Fédor Dostoïevski

 

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"Le prince Mychkine est avant tout le type d'une spiritualité qui descend, recherche la terre: plutôt un esprit en train de s'incarner qu'un homme s'élevant vers le spirituel. Sa gloire est derrière lui, dans son passé qu'il s'agisse de la gloire historique de son nom ou de la béatitude transcendante, supraterrestre, harmonieuse d'une vision de la beauté...Nous avons à faire à une âme tombée de ce lieu qui est situé au-delà des cieux et que Platon a décrit et où les hommes mêlés aux dieux, contemplent avant de naître les formes de l'éternelle beauté. Qu'est-ce qui a pu causer cette chute sur la terre ? c'est à n'en pas douter une nostalgie passionnée pour la Terre et l'incarnation. Mychkine est amoureux de la Terre, il voit en elle quelque chose qu'il a contemplé dans les régions célestes, il la voit telle qu'elle est éternellement en Dieu"

J'ai adoré ce Prince, sa naîveté, sa bonté, sa pureté.

 

L’idiot de Dostoïevski Discussion avec André MARKOWICZ

(France Culture)

« C’est un roman du double impossible et de l’idée fixe. Un autre des thèmes de l’idiot c’est le thème du regard. C’est le premier roman qui commence dans un train, c’est la modernité absolue. Le thème de la gémellité, l’impossibilité d’être en face de soi-même et face à l’autre. Le double est constamment présent avec le Prince MYCHKINE l’idiot et ROGOJINE l’orgueilleux.

DOSTOIEVSKI après une première écriture du roman qu’il abandonnera retourne son cahier et écrira l’idiot en deux semaines (300 pages) une frénésie de locomotive. La base de l’idiot, c’est le Christ qui revient sur terre, le Prince MTCHKINE est l’idiot et la figure du Christ, ce roman montre que le Christ ne peut pas vivre sur terre.Une des sources de l’idiot est une pièce de POUTCHKINE « Mozart et Salieri ». Le Prince ne comprend rien, pourquoi ? L’idiot ne peut pas jouer, mentir, être ce qu’il n’est pas. Il est idiot parce qu’il est simple et franc, inoffensif, il est donc insupportable, car dire la vérité tout le temps est impossible.

Le Prince amène le jugement dernier, les autres se jugent dans son regard. Clément ROSSET parle du miroir, l’idiot est un anti-miroir. Qui regarde qui dans le roman ? Dans l’idiot tout est vivant, il n’y a pas d’objet. Le Prince est épileptique, l’idiot est le monde entier, il détruit le monde et lui-même étant le monde entier.Nastassia FILIPPOVNA voyant le Prince se voit elle-même et c’est très difficile à supporter. ROGOJINE la tue physiquement, mais quand elle voit MYCHKINE elle ne peut plus vivre mais elle vit. Il y a la culpabilité d’être dans le monde, c’est MYTCHKINE.

 Le roman traduit la culpabilité inhérente de l’homme dès sa naissance. Mais trois niveaux de lecture sont à prendre en compte :

1-    L’idéologie, l’idée supérieure à la vie, c’est plutôt détestable.

2-    La vie de l’instant présent, jamais donnée mais gagnée, description de la force de la vie.

3-    La poésie, la mise en structure des images, c’est la littérature

Les thèmes ont une vie en eux-mêmes et une profondeur qui transcendent toutes les idées et mettent en exergue les instants présents. Traduire cela dans un roman est proprement extraordinaire, fascinant. L’impression est mise en structure, l’intrigue est hors du temps. Les instants n’existent pas pour eux-mêmes, tout est en écho. Dostoïevski a écrit ce roman par intuition poétique, tous les personnages existent ensemble ».

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Commentaires
K
Pour accrocher essayez les deux nouvelles de Nicoals Gogol le manteau et le nez.
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T
Je n'arrive jamais à accrocher à la littérature russe ,pourtant j'ai tenté
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L
A 15 ans, je lisais TOUT ! Dostoïevski comme San Antonio...
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K
Lire l'idiot à 15 ans nécessite une certaine maturité, je vous félicite. Peut-être une relecture permettrait de découvrir l'oeuvre sur un autre angle, cela arrive souvent.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ma part à 15 ans c'était Pearl Buck, Bromfield, Daphné du Maurier... mais pas encore ce type de roman.
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L
J'avais beaucoup aimé, mais je n'en n'ai aucun souvenir... il faut dire que j'ai dû lire L'idiot quand j'avais une quinzaine d'années...
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